La calvitie est-elle vraiment héréditaire ?

Qu’est-ce que la calvitie héréditaire ?

La calvitie héréditaire, ou alopécie androgénétique, est une condition génétique qui provoque une perte progressive des cheveux, principalement due à une sensibilité accrue des follicules pileux à la dihydrotestostérone (DHT), une hormone dérivée de la testostérone. Cette sensibilité est transmise par les gènes hérités des parents, avec une forte implication du chromosome X (transmis par la mère) et d'autres marqueurs génétiques.

La DHT est responsable du rétrécissement progressif des follicules pileux. Ce phénomène, appelé miniaturisation capillaire, perturbe le cycle de croissance des cheveux :

cycle de vie d'un cheveu

• Phase anagène (croissance) : elle devient plus courte, limitant la durée de vie du cheveu.

• Phase catagène (repos) : elle s’accélère, réduisant la stabilité du follicule.

• Phase télogène (chute) : elle s’allonge, provoquant une diminution de la densité capillaire.

Avec le temps, les follicules produisent des cheveux de plus en plus fins et courts, jusqu’à devenir totalement inactifs et arrêter toute repousse.

Ce processus explique pourquoi la calvitie héréditaire est progressive et irréversible sans intervention spécifique. Une fois les follicules complètement inactifs, aucun traitement ne peut les réactiver, ce qui pousse de nombreuses personnes à se tourner vers des solutions comme la greffe capillaire.

Les différences entre hommes et femmes

À 50 ans, c'est 85 % des hommes qui sont touchés par un éclaircissement capillaire, contre 65% avant la trentaine. Mais la calvitie ne concerne pas que les hommes, en effet 20 % des personnes souffrant d’alopécie en Suisse sont des femmes.

Bien que la calvitie héréditaire touche aussi bien les hommes que les femmes, son expression clinique diffère en raison des niveaux hormonaux et des particularités génétiques propres à chaque sexe.

Chez les hommes
Chez les femmes

homme au stade 6 norwood calvitie La perte de cheveux masculine suit un schéma bien défini décrit par l’échelle de Norwood-Hamilton. La calvitie commence généralement par :

1. Un recul de la ligne frontale, notamment au niveau des tempes (formation de golfes).
2. Une perte progressive au sommet du crâne, formant une couronne dégarnie.
3. Une extension des zones dégarnies, jusqu’à ce que seuls les cheveux situés sur les côtés et l’arrière de la tête subsistent (forme en "fer à cheval").

Cette répartition s’explique par la présence de récepteurs androgéniques spécifiques sur les follicules pileux des zones touchées, les rendant plus sensibles à la DHT.

femme avec un debut de calvitie Chez les femmes, l'alopécie androgénétique est plus diffuse et suit un modèle décrit par l’échelle de Ludwig. Elle se manifeste généralement par :

1. Un élargissement de la raie centrale, premier signe visible d’un amincissement généralisé.
2. Une perte de densité homogène, particulièrement sur le dessus du crâne.
3. Un cuir chevelu plus apparent, sans perte totale des cheveux comme chez les hommes.

Contrairement aux hommes, la ligne frontale est souvent préservée, et la calvitie évolue plus lentement. La ménopause joue un rôle important, car la baisse des œstrogènes entraîne une hausse relative des androgènes, accentuant l’effet de la DHT sur les follicules pileux.

Vous avez une calvitie héréditaire ? Évaluez votre perte de cheveux

L’échelle de Norwood-Hamilton est un outil de référence permettant d’évaluer la progression de la calvitie masculine.

Elle classe la perte de cheveux en 7 stades, allant d’un simple recul des tempes (stade 1) à une calvitie avancée où seuls les cheveux sur les côtés et l’arrière du crâne subsistent (stade 7).

Quand faut-il s’inquiéter ? Découvrez notre vidéo explicative de chaque stade et des solutions adaptées.

En savoir plus ? Consultez notre article dédié à l’échelle de Norwood

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Les causes aggravantes de la perte de cheveux héréditaire

La calvitie héréditaire est principalement liée à des facteurs génétiques, mais d’autres éléments peuvent accélérer ou aggraver la perte de cheveux. Un mode de vie inadapté, des déséquilibres hormonaux ou certains traitements médicamenteux peuvent rendre la calvitie plus visible et plus rapide.

1. Alimentation déséquilibrée et carences

Les cheveux ont besoin de nutriments essentiels pour rester en bonne santé. Une carence en certains éléments peut affaiblir les follicules pileux et accélérer la perte de cheveux : fer, zinc et sélénium, vitamines B7, B8 et B12, Oméga-3 et protéines.

💡 Conseil : Adopter une alimentation riche en légumes verts, poissons gras, œufs et fruits secs permet de maintenir la bonne santé des cheveux et de ralentir leur chute.

2. Stress et fatigue excessive

Le stress chronique perturbe l'équilibre hormonal et peut entraîner un effluvium télogène (un phénomène où une grande quantité de cheveux passe prématurément en phase de chute). Le stress augmente la production de cortisol qui favorise l’inflammation des follicules pileux. Le manque de sommeil ralentit la régénération capillaire.

💡 Conseil : Pratiquer des activités relaxantes comme le yoga, la méditation ou la respiration profonde peut aider à réduire l’impact du stress sur la perte de cheveux.

3. Produits capillaires agressifs

Certains shampooings, colorations et produits coiffants contiennent des agents chimiques irritants, qui fragilisent le cuir chevelu et favorisent l’amincissement des cheveux. Les sulfates et silicones peuvent étouffer le follicule pileux.

💡 Conseil : Optez pour des soins sans sulfate ni parabènes, et privilégiez les produits à base d’ingrédients naturels.

4. Exposition excessive au soleil et pollution

Les rayons UV altèrent la kératine, principale protéine des cheveux, et assèchent le cuir chevelu. Quant à la pollution urbaine (particules fines, gaz toxiques), elle obstrue les pores du cuir chevelu et accélère l’inflammation des follicules pileux.

💡 Conseil : Porter un chapeau en cas de forte exposition au soleil et utiliser un spray protecteur contre les agressions extérieures.

5. Les hormones et médicaments

Vous l'avez compris, un taux élevé de DHT et des changements hormonaux comme la ménopause accélèrent la chute des cheveux. Aussi, certaines maladies et traitements médicaux peuvent provoquer une chute de cheveux temporaire ou aggraver une calvitie héréditaire (bêtabloquants et anticoagulants, traitements hormonaux, chimiothérapie).

💡 Conseil : Si vous constatez une perte excessive de cheveux après un traitement médicamenteux, consultez un spécialiste pour ajuster votre prescription.

Peut-on éviter la calvitie héréditaire ?

La calvitie héréditaire étant d’origine génétique, il est impossible de l’éviter totalement. Toutefois, il est possible de ralentir son évolution et de préserver la densité capillaire le plus longtemps possible.

Routine capillaire adaptée

Un entretien régulier et des soins appropriés permettent de protéger les follicules pileux et de ralentir temporairement la chute des cheveux.

Compléments alimentaires

Des compléments alimentaires riches en vitamines B, fer et zinc peuvent être une solution efficace pour compenser les carences.

Un homme avec une chevelure dense et uniforme passe la main dans ses cheveux, illustrant une densité capillaire homogène.

Greffe de cheveux

La greffe capillaire est la solution permanente, lorsque la perte de cheveux est trop avancée pour être freinée par d’autres méthodes.

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FAQ "La calvitie est-elle vraiment héréditaire ?"

Comment savoir si l'on va hériter de calvitie androgénétique ?

Il est difficile de prédire avec certitude si l’on va développer une calvitie androgénétique, mais certains facteurs et signes peuvent donner des indications :
1. Antécédents familiaux : Si des membres de votre famille (père, oncles, grand-père maternel ou paternel) sont chauves, vous avez plus de chances d’hériter de cette prédisposition.
2. Recul progressif de la ligne frontale dès l’adolescence ou la vingtaine.
3. Échelle de Norwood : Suivre l’évolution de la perte de cheveux peut aider à identifier une calvitie naissante.

Quels sont les premiers signes d'une calvitie ?

Les premiers signes d’une calvitie varient selon les individus, mais les plus courants incluent :
- Recul de la ligne frontale, formation de golfes.
- Affinement des cheveux sur le dessus du crâne.

👉 Découvrez notre article dédié pour en savoir plus : Les premiers signes de la calvitie

La calvitie est-elle transmise par la mère ou le père ?

La calvitie héréditaire est souvent attribuée à l’héritage maternel, mais en réalité, elle peut être transmise aussi bien par la mère que par le père.

1. Côté maternel : L’un des principaux gènes impliqués dans la calvitie androgénétique se trouve sur le chromosome X, qui est transmis uniquement par la mère chez les hommes. C’est pourquoi on entend souvent dire que "si votre grand-père maternel est chauve, vous avez plus de chances de l’être aussi".

2. Côté paternel : Des études récentes ont identifié plus de 280 gènes associés à la calvitie, situés sur plusieurs chromosomes (transmis par les deux parents). Cela signifie que le père aussi peut transmettre des gènes favorisant la calvitie.

Peut-on bloquer la DHT naturellement ?

Oui, il est possible de réduire naturellement l’impact de la DHT sur les follicules pileux en adoptant une alimentation spécifique et des solutions naturelles. Cependant, ces méthodes ont une efficacité limitée et ne stoppent pas totalement la progression de la calvitie.

Pour une solution définitive, la greffe capillaire reste la meilleure alternative.

Les lotions anti-chute vendues en pharmacie fonctionnent-elles vraiment ?

Les lotions anti-chute, comme celles à base de Minoxidil ou d’extraits végétaux, peuvent ralentir la perte de cheveux et parfois stimuler une légère repousse. Cependant, leur efficacité est limitée dans le temps et ne stoppe pas définitivement la chute de cheveux.

La greffe de cheveux est aujourd’hui la seule solution durable pour restaurer les zones dégarnies de façon naturelle et définitive.

Le sport intensif a-t-il un impact sur la calvitie ?

Le lien entre sport intensif et calvitie suscite de nombreuses interrogations, notamment chez les personnes concernées par une prédisposition génétique à l’alopécie androgénétique.

Si le sport est généralement bénéfique pour la santé, certaines pratiques pourraient accélérer la perte de cheveux chez les personnes prédisposées.

Entraînements très intensifs (stimulant la production de testostérone et donc DHT).
Prise de certains compléments (stéroïdes anabolisants ou booster de testostérone).
Stress physique et inflammation (affecte la régénération des follicules pileux).

Article rédigé par : Solyne PROUST, Rédactrice web chez Smile Partner

Solyne est rédactrice web au sein de l’agence Smile Partner. Dotée d’une forte appétence pour la lecture et l’écriture, elle aime apprendre quotidiennement et développer ses connaissances en matière de soins dentaires auprès de nos dentistes partenaires.

Article vérifié par : Dr KRIX, Spécialiste de la greffe de cheveux à Art’N Hair

Dr Krix est diplômée de la faculté de médecine de l’université de Semmelweis, à Budapest. Exigeante, rigoureuse et amoureuse du travail de précision, le Dr Krix a déjà aidé près d’un millier d’hommes et de femmes à retrouver confiance en eux grâce à la chirurgie capillaire.

Calvitie héréditaire : causes, symptômes et traitements efficaces